Résumé:
L'Algérie a fait des investissements importants pour asseoir un secteur d’agriculture intensive sous irrigation performant lui permettant de faire face aux aléas climatiques, de garantir sa sécurité alimentaire et d’être compétitif à l’échelle des marchés national et international. Des augmentations substantielles de rendements des principales cultures en particulier les pomme de terre et tomates ont été enregistrées au niveau du périmètre irrigué Guelma-Bouchegouf.
Au terme de cette étude qui nous a permis de montrer l'impact des eaux d'irrigation et des activité agricoles dans le périmètre irrigué Guelma -Bouamhra sur la qualité du sol, nous présentons une synthèse des principaux aspects évoqués et des résultats acquis :
- La zone d’étude est constituée essentiellement de deux formations géologiques affleurées; les formations mio-pliocène et quaternaires. Ces formations sont constituées essentiellement d’alluvions (graviers, limons, conglomérats, travertins perméables), présents sur l'ensemble du terrain et offre par conséquent un intérêt hydrogéologique; ainsi le trias gypsifère affleuré, qui est à l'origine de la contamination par les sels.
- La synthèse des données hydroclimatiques nous permet de distinguer que la région d’étude est soumise à un climat méditerranéen, elle est caractérisée par deux saisons distinctes, l’une pluvieuse humide à précipitations relativement élevées et des températures basses, l’autre sèche moins pluvieuse et avec des températures relativement élevées ;
- L’irrigation du périmètre se fait à partir du réseau d’irrigation, celui-ci est un dispositif composé d’organes permettant la répartition, la prise en charge et la distribution de l’eau à chaque exploitation agricole. Le mode d’irrigation est par aspersion ;
- La connaissance de la qualité physico-chimique des eaux d'irrigation est une étape très importante, dans l’étude du degré d’influence de ces eaux sur la qualité des sols ;
- L’utilisation des eaux de la Seybouse dans l’irrigation dont la qualité est moyenne à médiocre n’a pas été sans conséquences sur la dégradation de la qualité des sols du périmètre Guelma-Boumahra. Cette dégradation qui se manifeste par une augmentation de la salinisation ou une sodisation ne s’est pas faite de la même façon dans les périmètres irrigués ;
- Quant à l'intensification agricole, il ressort que certains sols présentent des teneurs très élevées en produits azotés. Constituant une source de pollution permanente pour les eaux souterraines et de surfaces.
En recommandation pour proteger le sol et amélioré la qualité des eaux d’irrigation dans le périmètre, il faut respecter certaines règles:
Diagnostiquer la situation actuelle de la qualité des eaux d’irrigation et du sol à travers un nombre important des prélèvements répartis au sein du périmètre irrigué
Contrôler l’utilisation des pesticides et des fertilisants dans les terres agricoles afin d’éviter le risque de migration de ces substances aux ressources en eaux.
La gestion commune des sols et des eaux est incontournable. La mise en place d’observatoires de la qualité des sols et des eaux dans les zones irriguées est nécessaire pour assurer la durabilité du système de production
