Contribution à l’étude des infections urinaires

Abstract

L’infection urinaire (IU) se définit par la colonisation bactérienne des voies urinaires (urètre, vessie, rein). Pour étudier l’infection urinaire dans la région de Guelma nous avons réalisé une étude rétrospective et une étude pratique prospective, au sein de l’établissement Ibn Zohr (Guelma). Au cours de ce travail, mené sur des échantillons collectés au niveau du laboratoire de Ibn Zohr, plusieurs microorganismes impliqués dans des infections urinaires ont été identifiés : il s’agit notamment de souches d’Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae, Proteus mirabilis, Streptococcus sp, Staphylococcus sp et Candida albicans, avec une prédominance de la bactérie E. coli. Dans l’étude rétrospective, qui a porté sur 2842 échantillons, E. coli représentait 54,78 % des isolats identifiés. Dans l’étude prospective, menée sur un échantillon de 231 patients, cette même bactérie atteignait une fréquence de 44 %. Les résultats ont révélé que le sexe féminin est le plus touché, avec une incidence de 56 % contre 44 % pour les hommes dans l’étude prospective, une tendance confirmée dans l’étude rétrospective, où 60,52 % des cas concernaient des femmes contre 39,48 % chez les hommes. Les souches d’E. coli identifiées au laboratoire de Ibn Zohr se sont révélées résistantes à l’Ampicilline, à la Céfazoline et à l’Amoxicilline associée à l’acide clavulanique. Enfin, les résultats d’antibiogramme dans cette étude témoignent une augmentation inquiétante des fréquences de résistance aux antibiotiques chez les entérobactéries uropathogènes ainsi chez les autres souches isolées dans les examens cytobactériologiques (ECBU). Ceci impose une prescription rationnelle des antibiotiques, une amélioration de l’hygiène hospitalière et aussi une surveillance continue de l’évolution de la résistance bactérienne.