Résumé:
Le pollen est un produit apicole de grande valeur nutritionnelle, économique et thérapeutique,
dont la qualité est influencée par des facteurs environnementaux et anthropiques. Cette étude
vise à évaluer la qualité physico-chimique et microbiologique de quatre échantillons de pollen
collectés dans l’est algérien (Guelma), en distinguant ceux issus de l’environnement
universitaire et ceux commercialisés sur le marché.
Les analyses ont porté sur des paramètres clés tels que le pH, la teneur en eau, le taux de Brix,
le taux de cendres, ainsi que la charge microbienne (Flore mésophile aérobie totale, coliformes
totaux et fécaux, levures et moisissures, staphylocoques, spores d’anaérobies sulfito-réducteurs
et Salmonelles). Les familles botaniques dominantes identifiées sont les Fabaceae, Myrtaceae
et Anacardiaceae.
Les résultats ont révélé une variabilité importante : humidité comprise entre 5,35 % et 10,45 %,
cendres entre 1,00 % et 2,69 %, pH entre 4,26 et 5,6, et taux de Brix entre 4,6 % et 9,2 %. Des
différences significatives ont été observées entre les échantillons : les deuxième et troisième
échantillons (issus du marché) ont présenté une qualité microbiologique satisfaisante et
conforme aux normes, tandis que le quatrième échantillon (issu d’un salon) a affiché une qualité
intermédiaire. Le premier échantillon (universitaire) a montré une forte contamination.
L’origine botanique, les conditions de récolte et de conservation, ainsi que les effets du
changement climatique (élévation des températures, déséquilibres hydriques) semblent jouer
un rôle important dans la stabilité et la qualité du pollen.
Ces variations impactent potentiellement la valeur nutritionnelle du produit et, indirectement,
la santé des colonies d’abeilles, leur productivité et la durabilité de l’apiculture locale. Cette
recherche vise à structurer la filière apicole, à répondre aux exigences des marchés et à renforcer
le rôle de l’université dans le développement territorial et la sécurité alimentaire.