Gestion des déchets hospitaliers à Guelma : une étude de cas

Abstract

Cette étude porte sur la gestion des déchets d'activités de soins dans les établissements sanitaires publics de la wilaya de Guelma, en Algérie. Elle s'est particulièrement intéressée à dix structures de santé, comprenant à la fois des hôpitaux (EPH) et des établissements publics de santé de proximité (EPSP). L’objectif principal de ce travail est de mieux comprendre les types et les quantités de déchets médicaux produits dans ces établissements, et d’analyser les méthodes de gestion adoptées, depuis le tri à la source jusqu’à leur élimination finale. Cela nous a permis d’évaluer l’efficacité du système de gestion en place .Pour ce faire, nous avons adopté une approche méthodologique combinant une étude qualitative basée sur des observations directes et des entretiens avec le personnel soignant via d’un questionnaire, et une étude quantitative reposant sur l'analyse des données de quantité de déchets. Notre étude a mis en évidence que les volumes mensuels de déchets dans les EPH (1 729 à 3 477 kg), sont nettement plus élevés comparativement aux EPSP (≤ 1 068 kg), une différence attribuable principalement au nombre plus élevé de lits et à la diversité des services offerts. Les DAOM constituent la part majoritaire des déchets (50 à 55 %), suivis par les DASRI (28 à 30 %) et les OPCT (18 %). Les déchets chimiques sont très faiblement produits (2 %), tandis que les déchets anatomiques ne sont présents que dans les EPH. Cette étude a révélé aussi que la gestion des déchets médicaux présente des points satisfaisants. Tels que, Les établissements étudiés disposent des éléments essentiels d'une gestion structurée : système de tri codifié par couleurs, personnel dédié et budgets spécifiques alloués. Certaines structures présentent même des installations de stockage conformes aux standards. Néanmoins, l'étude identifie plusieurs dysfonctionnements opérationnels tels que, Le système de tri, bien que prévu, n'est pas correctement appliqué avec des erreurs fréquentes dans le classement des déchets et un manque de conteneurs adaptés pour certains types de déchets dangereux. Ainsi que, Les conditions de stockage sont souvent inappropriées, avec des locaux mal équipés, des durées de conservation trop longues et un contrôle insuffisant des températures. La formation du personnel s'avère incomplète, conduisant à une mauvaise application des procédures. Cette étude démontre qu’un grand effort a été consacré à l'amélioration de la gestion des déchets médicaux dans les établissements hospitaliers étudiés. Cependant, certaines insuffisances persistent et freinent le bon fonctionnement du système. Il est donc nécessaire de travailler sur ces points pour renforcer l’efficacité et la sécurité de la gestion des déchets médicaux.