Caractérisation fonctionnelle des bactéries isolées à partir des racines de certaines plantes médicinales

Abstract

La présente étude a pour objectif la caractérisation fonctionnelle des isolats bactériens obtenus à partir des racines de deux plantes médicinales Allium sativum L. et Origanum vulgare L. Le matériel végétal a été collecté à partir d’un terrain agricole situé dans la Wilaya de Guelma. Après isolement des bactéries épiphytes et endophytes, une caractérisation enzymatique, une culture à différentes températures et une étude de certaines activités des bactéries promotrices de la croissance des plantes (PGPB) à savoir la production d’acide indole acétique (AIA) et l’effet sur la germination et la croissance des graines de blé, tomate et tournesol ont été effectués. Dix-huit isolats bactériens ont été sélectionnés. Tous les isolats (100 %) possèdent une catalase, une amylase, une protéase et une estérase. Par ailleurs, 72,22 % des isolats ont une oxydase et 55,56 % possèdent une uréase. Une croissance positive à des températures de 28°C, 37°C et à 44°C a été observée pour tous les isolats. Cependant, seules les bactéries épiphytes des deux plantes médicinales ont été capables de croitre à 4°C. L’analyse des activités spécifiques aux PGPB révèle que les isolats ArE10 et OrE1 produisent des concentrations importantes d’AIA (65,2±0,02 et 64,51±0,01 μg/ml, respectivement). De plus, les isolats bactériens ArE8, ArE10, OrE1, OrE2 et OrE8 ont augmenté, de manière significative (p<0,05), le taux de germination des graines de blé. Tandis que, l’isolat OrE8 a donné un taux de germination élevé des graines de tomate et de tournesol (>90 %). Après 15 jours, tous les isolats ont stimulé la croissance de la partie aérienne du blé. Pour la tomate et le tournesol, les isolats bactériens ont amélioré plus efficacement la longueur et le poids des racines et des tiges. Le biotypage de certains isolats montre qu’ils sont très proches aux espèces : Pseudomonas luteola, Burkholderia cepacia, Rhodococcus sp., Bacillus subtilis, Bacillus cereus et Bacillus sp. À l’issue de cette étude, certains isolats se révèlent prometteurs en tant que biofertilisants. Toutefois, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour finaliser les étapes d’application sur le terrain