Résumé:
Cette étude a analysé l'impact des incendies de forêt sur les communautés
d’arthropodes dans des peuplements de chêne zéen et de chêne-liège de la réserve naturelle de
Béni Saleh ( Bouchegouf , Guelma ), en utilisant des pots Barber pour des prélèvements
effectués de décembre 2023 à mai 2024. Un total de 4032 individus répartis en 320 espèces a
été collecté. Les résultats montrent que les peuplements de chêne zéen incendiés sont plus
riches en individus et en espèces que les peuplements non incendiés, tandis que dans les
peuplements de chêne-liège, les incendies réduisent l’abondance des arthropodes. Les insectes
dominent en termes d’abondance et de richesse spécifique, suivis par les arachnides. Les
araignées montrent une sensibilité au feu en termes d’abondance, alors que les acariens
semblent tolérer les incendies. Les coléoptères sont particulièrement abondants dans les
peuplements de chêne zéen incendiés en raison d'un couvert végétal dense post-incendie, mais
leur pourcentage diminue dans les peuplements de chêne-liège fréquemment incendiés. Les
orthoptères, hémiptères et hyménoptères réagissent positivement au feu, tandis que les
myriapodes, collemboles et crustacés sont peu affectés. Les indices de diversité indiquent que
les milieux sont diversifiés et bien équilibrés pour les arachnides et les insectes, mais que la
diversité des myriapodes est faible, particulièrement dans les peuplements de chêne-liège
fortement incendiés. Cette étude met en lumière les impacts variés des incendies sur la
biodiversité des arthropodes et propose plusieurs perspectives pour la recherche et la gestion
future des écosystèmes forestiers.
