Résumé:
La présente étude a pour objectif la détermination de l’effet de l’hespéridine sur la capacité de l’espèce Escherichia coli (E. coli) à former un biofilm. Cette capacité, de 04 souches obtenues à partir d’un milieu hospitalier, a été détectée par le test d’adhésion en microplaque par coloration au cristal violet. Huit concentrations d’hespéridine allant de 50 à 6400 μg/ml ont été testées sous l’influence de deux températures (ambiante et 37 °C). La formation de biofilm en mono-espèce et mixte (E. coli EC – Klebsiella oxytoca KO) a été évaluée. Les résultats obtenus montrent que l’action de l’hespéridine sur les souches d’E. coli est bactériostatique avec une CMI de 800 μg/ml et que ce flavonoïde n’a montré qu’un faible pouvoir anti-biofilm vis-à-vis de ces souches en mono- et en double-espèces. Globalement, se pourvoir a été observé après des longues durées et avec différentes concentrations (AV1, p < 0,05). Les mono-souches ont marqué une forte production du biofilm dans les deux températures après 1 à 16 jours alors qu’une faible adhésion après 21 jours a été enregistrée. Des densités optiques importantes (0,6 ± 0,03 ; 0,71 ± 0,003) ont été enregistrés par les souches EC3 et EC4 vis-à-vis de 2CMI et de la CMI d’hespéridine. Pour les biofilms mixtes, l’hespéridine a un effet anti-biofilm important à une température ambiante sur le couple EC1-KO1 et EC2-KO2 (0,14 < DO < 0,3) (T de Student, p < 0,05). En revanche, les couples EC3-KO3 et EC4-KO4 ont montré une hyper formation de biofilm durant la majorité du temps de contact même avec les fortes concentrations d’hespéridine. La capacité de formation de biofilm par l’espèce E. coli permet de conclure que l’hespéridine ne peut pas être considéré comme un meilleur agent anti-biofilm.
