Résumé:
Un apport et un statut inadéquats en vitamines et oligo-éléments peuvent
entraîner une immunité supprimée, ce qui prédispose aux infections et aggrave la
dénutrition. Les preuves se sont accumulées que chez l'homme, certains nutriments
influencent sélectivement la réponse immunitaire, induisent un dérèglement d'une
réponse coordonnée de l'hôte aux infections en cas de carence et de surproduction, et
cette carence peut avoir un impact sur la virulence d'agents pathogènes par ailleurs
inoffensifs. Ainsi, les micronutriments sont nécessaires avec des apports appropriés
pour que le système immunitaire fonctionne de manière optimale.
Les données disponibles indiquent un rôle des vitamines (A, D, E, B6, B12, folate et
C) et des oligo-éléments (sélénium, zinc, cuivre et fer) sur la réponse immunitaire. Ils
contribuent aux défenses naturelles de l'organisme àtrois niveaux en soutenant les
barrières physiques (peau/muqueuse), l'immunité cellulaire et la production
d'anticorps. Les vitamines A, C, E et l'oligo-élément zinc contribuent àrenforcer la
fonction barrière de la peau. Les vitamines A, B6, B12, C, D, E et l'acide folique et les
oligo-éléments fer, zinc, cuivre et sélénium agissent en synergie pour soutenir les
activités protectrices des cellules immunitaires. Enfin, tous ces micronutriments, à
l'exception de la vitamine C et du fer, sont essentiels àla production d'anticorps. La
vitamine B6, le sélénium, le cuivre et le zinc ont un impact direct sur la production
d'anticorps ou la prolifération des cellules B, les vitamines A, D et E stimulent la
réponse Th2 qui à son tour favorise l'immunité humorale, et les micronutriments
restants agissent indirectement par leur rôle dans la synthèse des protéines / la
croissance cellulaire.