Résumé:
L’allergie, en particulier alimentaire, est une affection mondialement répandue. Elle est
souvent présentée comme le mal du 21ème siècle. En effet, le nombre de cas d’allergie est en
nette et constante augmentation. Ceci est dû aux modifications de plusieurs facteurs :
alimentaires, écologiques, professionnels, mode de vie, etc. La progression exponentielle de la
production, de la consommation et des transports s’est accompagné de nombreuses
innovations techniques à l’origine de l’augmentation du nombre de personnes allergiques.
Les chimiokines bien qu’elles soient des molécules de découverte récente, dont la
fonction principale est de guider de façon précise la migration cellulaire, leur place exacte
dans la physiopthologie de certaines maladies, y compris celles d’origine allergique, reste
encore à définir. Il en est de même pour le rôle attribué aux récepteurs de chimiokines au
cours des manifestations allergiques. Cependant, certains récepteurs ou chimiokines
apparaissent relativement spécifiques d’un type cellulaire ou d’un groupe de cellules
particulier, impliquées dans le même type de réaction pouvant conduire ultérieurement à
l’apparition de plusieurs maladies.
C’est ainsi qu’en ce qui concerne l’allergie alimentaire, le récepteur intestinal CCR9 et
les chimiokines CCL-5 (RANTES), CCL-11 (éotaxine 1), CCL17 et CCL22 et leur récepteur,
ainsi que CXCL12 et ses récepteurs CXCR4 et CXCR7 semblent particulièrement impliqués
dans son évolution en asthme allergique. Dès lors, ces chimiokines et/ou ces récepteurs
apparaissent comme des cibles potentielles importantes pour de futurs traitements antiallergiques. En revanche, l’identification d’antagonistes spécifiques de récepteurs pour les
chimiokines devrait offrir dans un futur proche de nouvelles perspectives thérapeutiques,
particulièrement dans le domaine de l’allergie.