Résumé:
Les microcystines, hépatotoxines produites par des cyanobactéries d'eau douce, sont incriminées dans des intoxications humaines et animales. L'ingestion est la principale voie d'exposition chez l'homme. Parmi les quelques 90 variantes décrites, la MC-LR constitue la variante le plus toxique. Afin de mieux caractériser le danger pour l'homme nous avons choisi d'étudier l'effet de la toxine sur quelques paramètres du système immunitaire et de comparer la sévérité de son effet une fois administrée chez les souris Balb/C par deux voies d'administration (orale et intraperitoneale). Après détermination de la dose semi-létale de la toxine par les deux voies étudiées, un comptage des paramètres immunologiques, hematologiques ainsi qu'une exploration de la fonction hépatique et du statut oxydant de la rate ont été réalisés. Les résultats ont révélé une augmentation considérable du taux des lymphocytes chez les lots traités avec la MC-LR par voie intraperitoneale et un recrutement important des granulocytes. Ceci a confirmé que la molécule a favorisé une réponse adaptative de façon à éliminer la toxine et prévenir les effets néfastes de l'inflammation sur le foie. Ce travail a confirmé que la microcystine à un effet significatif et confirmé sur les cellules immunitaires une fois administrée par voie intraperitoneale.