Résumé:
Depuis des siècles les observations et l'intuition des cliniciens les avaient fréquemment amenés à penser que l'apparition de certains troubles somatiques n'était pas sans lien avec l'état psychologique de leurs patients. Les progrès récents dans la compréhension des mécanismes neurobiologiques et l'identification moléculaire des voies de signalisation, entre le système immunitaire et neuroendocrinien, offrent de nouvelles voies pour la présente et future recherche.
Dans notre approche, nous avons tenté de cerner et d'expliquer la modulation de la fonction immunitaire par les divers facteurs de stress en choisissant comme model animal, les souris et la nage forcée dans l'eau froide comme facteur de stress.
Dans l'ensemble, cette expérimentation a permis de mettre en évidence des altérations dans l'organisme (prise du poids, diminution du volume de la rate, hyperplasie des surrénales et une inflammation du gros intestin) ainsi que des altérations immunologiques (diminution du nombre des macrophages peritonéaux, des splénocytes, des lymphocytes et des monocytes et augmentation de celui des polynucléaires)
Ces effets illustrent les conséquences immunitaires complexes du stress, surtout environnementales, et le lien neuro-endocrino-immunologique qui restent intéressant à exploiter.