Résumé:
La maladie de Crohn (MC) est l’une des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin qui est caractérisée essentiellement par une atteinte inflammatoire segmentaire et transmurale du tube digestif. Elle touche préférentiellement l'iléon terminal, le côlon et l'anus. Ces maladies sont caractérisées par une grande disparité de répartition dans le monde. Leur physiopathologie fait intervenir une composition anormale du microbiote intestinal (appelée dysbiose), une dysfonction de la barrière épithéliale, un déficit de l’immunité innée et une dérégulation de l’immunité adaptative. Maladies toujours de causes inconnues, seules des hypothèses sont à nos jours avancées, pour expliquer la survenue de MC chez un patient. Néanmoins, plusieurs auteurs et études s’accordent sur une origine multifactorielle incriminant un dysfonctionnement de la flore intestinale en amont duquel des facteurs environnementaux semblent jouer un rôle important dans la survenue de cette maladie. Le tabagisme a un effet démontré néfaste dans la MC. L’exposition solaire, la vitamine D, l’alimentation, les agents infectieux et certains médicaments ont été associés à l’incidence de MC mais leur effet est moins bien démontré. Les facteurs génétiques interviendraient également dans le dysfonctionnement de la flore intestinale. De nombreux médicaments existent pour le traitement de la maladie de Crohn, mais ils présentent des limites. Le traitement conventionnel de la maladie de Crohn repose sur des anti-inflammatoires locaux, des corticoïdes, des immunosuppresseurs puis des anticorps anti-TNFα dans les formes plus sévères. Le schéma thérapeutique peut varier selon le phénotype de la maladie et son intensité. Malheureusement, pour de nombreux patients cette stratégie thérapeutique ne permet pas d’améliorer leur état clinique en raison d’intolérance ou de résistance aux traitements. Ces patients se retrouvent alors en échec thérapeutique. Une étude théorique sur la maladie de Crohn, sa physiopathologie, son épidémiologie et les traitements utilisés pour cette pathologie, pourrait être utile pour développer des traitements plus prometteurs.