Résumé:
La pisciculture mondiale en eaux douces atteint, en 2010, près de 34 millions de tonnes. La
production asiatique représente 94 % de cette production, la part propre à la Chine étant de 61 %.
La principale production est celle des Cyprinidés (famille de la carpe) 71 %, soit plus de 24
millions de tonnes en 2010. Loin derrière, viennent les Cichlidés et les Siluriformes. Le Tilapia
du Nil, Oreochromis niloticus, assure 68 % de la production avec près de 2 millions de tonnes.
Cette production se développe en Asie du sud-est, en Amérique centrale et en Afrique. Le Tilapia
est un produit bon marché pour une aquaculture vivrière des pays chauds. Différentes familles
(Ichtalaridés, Pangasiidés,Siluridés, Clariidés, ...) permettent la production de ces poissons, ce sur
les continents asiatique, américains et africain. Cette pisciculture est une aquaculture vivrière
adaptée aux pays en voie de développement comme aux pays industrialisés. Aux Etats Unis,
l'aquaculture des silures correspond à une demande du marché. Présenté sous diverses formes, il
peut être comparé au poulet. La production de Pangasius explose au Viêt Nam depuis quelques
années et permet à ce pays d'être le premier producteur mondial (36 %) pour une production totale
pour cette famille proche de 1 500.000 tonnes. Après plusieurs décennies d’existence en Algérie, la pisciculture continentale dans le bassin
de la Seybouse n’a pas encore fait ses témoignages. Devant l’inquiétude et le scepticisme
grandissants des agriculteurs, des bailleurs de fonds et des autorités locales, la mise à jour et la
mise en oeuvre de la stratégie pour le développement durable de l’aquaculture continentale
s’avèrent actuellement nécessaire. C’est une filière prometteuse, malheureusement, les potentiels
demeurent sous-exploités. Cette mauvaise performance s’explique notamment par l’absence de la
mise en oeuvre de la stratégie pour le développement durable de l’aquaculture. L’amélioration et
la capitalisation des connaissances relatives à la pisciculture nécessitent la mise en place d’une
stratégie de recherche objective, claire dans sa démarche et régulière dans son exécution. Les
moyens humains et matériels à mettre en place pour l’exécution de cette stratégie sont désormais
disponibles et ne nécessitent qu’une simple mise à niveau. Un certain nombre d’actions seront
entreprises. On peut citer entre autres, l’élaboration des plans régionaux de développement de
l’aquaculture continentale, la professionnalisation des aquaculteurs, la diversification des
espèces exploitées et la production de provende pour animaux aquatiques, offrant aux éleveurs
locaux des performances garanties pour leurs élevages. Il s’agit d’une gamme qui se décline en
quatre références selon l’âge et la taille des poissons : du démarrage à la finition, pour le
grossissement et pour les géniteurs. Avec une flottabilité de plus de cinq heures, facilitant le
nourrissage pour les pisciculteurs qui voient les poissons consommer l’aliment en surface et réduit
donc les pertes d’aliments. Les autorités s’attèleront, par ailleurs à l’extension et à la vulgarisation des techniques améliorées en aquaculture, à l’augmentation du nombre d’aquaculteurs, à
l’amélioration de la productivité et de la qualité des produits d’aquaculture. Enfin, la mise en
place des plateformes des acteurs de la filière aquacole est prévue pour mieux renforcer les
partenariats.