Résumé:
Depuis plusieurs années, il a été démontré que des agents exogènes environnementaux appelés perturbateurs endocriniens (PEs), sont capables d’interférer avec les fonctions essentielles de reproduction et de développement chez de nombreux organismes vivants. Parmi les PEs, on retrouve les hormones naturelles et synthétiques, et les substances anthropiques tels que les pesticides et le bisphénol. Ils ont pour principale caractéristique un effet agoniste avec les œstrogènes naturelles mais peuvent également avoir un effet antagoniste et sont capables d'altérer l'activité hormonale, l'impact de ces PEs dépend de leur nombre ainsi que de la période et de la durée de l'exposition.
En effet l'eau est considérée comme une source d'exposition majeure, sa contamination est diverse, provenant de sous-produits formés lors de processus de désinfection de l'eau chargée par des rejets industriels, de l'activité agricole ou des produits pharmaceutiques rejetés dans les eaux usées.
Les œstrogènes naturels (l'estrone, le 17B-estradiol et l'estriol) et les œstrogènes synthétiques comme le17α-éthynil-œstradiol (EE2) sont les xéno-œstrogènes les plus présents dans les effluents de station de traitement des eaux usées. Cette présence est due à leur élimination incomplète en raison de leur persistance d'une part et de l'inefficacité des traitements appliqués par les STEPs d'une autre part.
Ces xéno-œstrogènes affectent la fonction hormonale en perturbant les niveaux normaux d'œstrogène ce qui favorise la progression des maladies hormono-sensibles.