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L’étude du contenu pollinique atmosphérique est très intéressante pour l’allergiste, lui en permettant de préciser la nature et la qualité des pollens contenue dans l’atmosphère, et ceci selon les saisons. Ce contenu atmosphérique est important aussi bien quantitativement parce que un pollen allergisant doit être largement répandu, que qualitativement car le pollen qui provoque des allergies respiratoires appartient à quelques familles bien connues (Graminées (Poaceae), Composeae, Chenopodiaceae, Urticaceae, Platanaceae, Plantaginaceae et Polygonaceae) (Touraine et al., 1969). Notre travail a pour objet le recensement et l’identification pollinique de l’atmosphère de la région de Guelma, afin d’établir un calendrier pollinique, de déterminer quels pollens pouvant provoquer des allergies chez les sujets sensibles et enfin de comprendre l’influence des conditions météorologiques sur les concentrations polliniques atmosphériques. Notre étude s’inscrit dans une région où les études palynologiques sont inexistantes. Elle a donc apporté les premières données sur le contenu pollinique atmosphérique de la région de Guelma (Nord-est de l’Algérie). La méthode gravimétrique utilisée dans le recueil des grains de pollen aéroportés nous a permis de capturer un nombre total de 3348 grains de pollen (GP) et d’identifier 66 taxons représentant 33 familles végétales. Les familles les plus représentées sont: les Cupressaceae avec un nombre de 755 GP (22,55%), les Poaceae occupent la deuxième position (649 GP, soit 19,38%) et les Pinaceae en troisième ordre (434 GP, soit 13,08%). Parmi les 33 familles inventoriées, dix-huit (18) connues par leur pouvoir allergisant, soit 65% du nombre total des familles recensées. Certaines d’entres elles présentant une forte allergénicité (les Cupressaceae, les Poaceae, les Oleaceae et les Betulaceae). L’étude a permis de compter un nombre de 2186 GP anémophile soit 65% de la quantité total recensée, 756 GP entomophile soit 23% et 406 GP caractérisés par une pollinisation mixte (anémophile et entomophile) soit 12% du nombre total récolté. Les données obtenues à partir de l’identification et le dénombrement des grains de pollen pendant les huit mois d’étude, nous ont servi à la réalisation du calendrier pollinique de notre région étudiée.
Cette étude a révélé l’effet des conditions météorologiques sur les concentrations polliniques atmosphériques à savoir: la température, les précipitations, l’humidité de l’air et la vitesse du vent. Enfin, cette première approche devra être complétée et approfondie par l’utilisation de nouvelles méthodes de captage (méthodes volumétriques), de même la réalisation de collections de référence sera nécessaire pour l’identification des pollens atmosphériques. |
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