Résumé:
Dans le cadre de la préservation de la biodiversité de l’espèce Allium sativum et
Allium cepa en Algérie ; Nous avons réalisés une étude comparative entre quatre variétés de la
première espèce et entre trois variétés de la deuxième espèce par la caractérisation
morphologique, biochimique ainsi que moléculaire et enfin l’évaluation de leurs pouvoir
antibactérien vis-à-vis de quatre souches bactériennes. Les résultats ont dévoilé une
importante variabilité phénotypique du patrimoine génétique des cultivars des deux espèces.
La caractérisation morphologique basée sur les descripteurs morphologiques a révélé
l’importance des descripteurs : épaisseur des écailles sèches, adhérence des écailles après
récoltes, épaisseur du collet de bulbe et la couleur des écailles sèches dans la discrimination
des variétés d’oignon, comme elle montre l’importance de certaines catégories telles que la
position des caïeux à l'extrémité supérieure du bulbe, compacité des caïeux, distribution des
caïeux et couleur de la chair pour discriminer les variétés d’ail. L’étude morphologique
portant sur les caractères quantitatifs a montré une importante fluctuation du rendement en
bulbe, du nombre de bulbe par kilogramme et du poids d’un Bulbe chez les variétés de l’ail
et une importante variabilité du rendement en bulbe, du nombre de bulbe par kilogramme, du
poids d’un Bulbe, nombre de points végétatifs par kg et le nombre des écailles sèches chez
les variétés de l’oignon.
L’analyse moléculaire de la diversité génétique des variétés de l’espèce Allium cepa sur la
base de huit couples d’amorces SSR nous a permis de compter au total 48 fragments d’ADN
amplifiés avec des démentions variant entre 90 et 296 pb pour les variétés d’oignon et 48
fragments d’ADN amplifiés avec des démentions variant entre 169 et 410 pb pour les variétés
de l’ail .Le taux moyen de polymorphisme varie de 33% à 100 % chez les cultivars de
l’oignon et de 75% à 100% pour les variétés d’ail ;Ce qui montre l’importante diversité
génétique du patrimoine génétique de ces deux espèces. Les résultats de l’extraction ont
révélé une légère variation de la teneur et des paramètres organoleptiques de l’huile
essentielle dans les deux espèces étudiées. Cependant, l’étude phytochimique , la
caractérisation physico chimique et l’analyse chimique des huiles essentielles testées ont
confirmé une variation considérable entre les variétés de chaque espèce.
La classification hiérarchique des génotypes d’oignon, selon les paramètres
biochimiques se trouve controverser à celles qui sont s’effectuées selon, les paramètres
moléculaire et l’analyse en coordonnée principale. Alors que, la séparation de ces accessions
selon les paramètres morphologiques descriptifs des écailles sèches (adhérence après récolte,
couleur de fond, intensité de la couleur et couleur de l’épiderme) montre que ces variables
constituent les éléments les plus stables et les plus significatifs pour caractériser et distinguer
entre les variétés de cette espèce. Par ailleurs, la structuration génétique des génotypes d’ail
selon les paramètres physico-chimiques et organoleptiques ainsi que la composition chimique
de l’huile essentielle montre que ces paramètres constituent les éléments les plus significatifs
pour caractériser et distinguer entre les variétés de cette espèce. L'évaluation de l'effet
antibactérienne montre que la plupart des souches bactériennes utilisées sont très sensible aux
antibiotiques utilisés. Les HEs des variétés d’oignon : Rouge d'Amposta et Jaune d'Espagne
ont exercé une faible activité antibactérienne à l'encontre de S. aureus, mais aucune activité
antibactérienne à l'HE de Rouge locale n’a été observée. Les quatre variétés de l’ail sont
révélées actives contre toutes les bactéries étudies à l’exception de la variété Messidrom qui
n’a aucun effet avec toutes les bactéries sauf l’E.Coli. L'extrait brut de l’HE de la variété
Rouge Locale et de la variété Mocpta Bulguar était les plus actifs parmi les autres extraits; ce
qui est bien sûr expliqué par leur composition chimique.