Résumé:
Notre étude consiste en la réalisation d’une évaluation financière comparative de trois types de projets d’élevage à finalité laitière « Vaches, Chèvres et Génisses pleines » dans la vallée de la Seybouse, wilaya de Guelma, dont le volet technique et quantitatif a été abordé ces trois dernières années, par d’autres collègues. Il se propose de mettre en exergue les coûts financiers et de comparer les indicateurs économiques pour analyser la rentabilité financière des élevages en question, afin de pouvoir déterminer lequel est le plus rentable. Les résultats obtenus, dans une optimisation des conditions d’élevage pour ces trois types de projets visant respectivement, la réalisation et l’exploitation de 100 VL Prim’Holstein, de 100 chèvres laitières Saanen, et d’une pépinière de génisses Prim’Holstein produisant 100 génisses pleines au 7ème mois de gestation, et pour lesquelles les charges de construction ou de réhabilitation des bâtiments ne sont pas comptabilisées, ont mis en évidence l’importance économique et donc de viabilité de l’élevage de la chèvre laitière à finalité fromagère, suivi de l’élevage de génisses pleines futures laitières, et en dernier, de celui de la vache laitière. Néanmoins, malgré la maîtrise technique et la viabilité économique respective, la réussite de chacun des trois projets est soumise à certaines contraintes tels que : le soutien nécessaire de 14 DA/litre de lait produit et le crédit bancaire sans intérêts à prévoir pour le démarrage du projet de la vache laitière, dont le capital à investir est très important ; le crédit bancaire sans intérêts pour le démarrage du projet de la génisse pleine, dont la rentabilité est tardive, soit au bout de la 3ème année, suite à la durée de production du premier lot de génisses pleines (7ème mois de gravidité) après 21-24 mois d’élevage ; et enfin la nécessité de sensibilisation et de vulgarisation envers les investisseurs, en particulier, et la société en général, pour l’acceptabilité sociale et le lancement pour ce type de créneau, lequel est d’une précocité de rentabilité économique avérée, soit dès la première année du projet, surtout lors de l’intégration, même partielle (soit à 50 %), de sa production laitière en fromage de chèvre.