Contribution à l’étude de l’effet de deux plantes (Bêta vulgaris et Ruta chalepensis) sur les complications du diabète

Abstract

L'objectif de cette étude est la recherche d'éventuel effet antidiabétique de Bêta vulgaris et de Ruta chalepensis chez le rat mâle Wistar adulte alimentés par un régime alimentaire pauvre en zinc, avec un suivi du poids corporel, la glycémie et l'évolution des paramètres biochimiques, ainsi que l'étude de l'histologie du pancréas.

Le diabète est souvent accompagné par des anomalies métaboliques et connu d'être associé au stress oxydatif, un facteur de risque majeur pour la pathogenèse des complications diabétiques qui peuvent être gérées par des antioxydants naturels. Pour cette raison, un screening phytochimique des composés et des tests de l'activité antioxydante in vitro ont été réalisés pour estimer les effets attendus. Les résultats ont montré la présence de différents composés: les flavonoïdes, Saponosides, mucilages, Un effet scavenger significatif et une activité antioxydante élevée sont également signalés. Dans le but d’évaluer l’effet des plantes sélectionnées sur les complications du diabète provoquées par la carence en zinc, deux régimes alimentaires sont préparés l’un normal et l’autre pauvre en zinc, l’étude expérimentale est menée au laboratoire sur 40 rats répartis en huit lots de cinq rats chacun dont 05 lots sont rendus diabétiques par l'injection intrapéritonéale de streptozotocine à raison de 50 mg / kg. L'extrait méthanolique de Bêta vulgaris et de Ruta chalepensis est administré chaque jour par voie orale avec une dose de 500 mg/kg. Après 21 jours du traitement, les rats sont sacrifiés et les différents paramètres sont déterminés A partir de l'analyse des résultats, on a observé que la carence en zinc dans l'alimentation à induit un déficit pondéral et une diminution de la consommation alimentaire. Nous avons constaté aussi une augmentation significative de la concentration du glucose, du cholestérol, des triglycérides, de l'urée, de la créatinine, et de l'acide urique dans le sérum des rats alimentés par un régime alimentaire pauvre en zinc par rapport à ceux alimentés par un régime alimentaire normal. L’histologie du pancréas a montré une nécrose au niveau des îlots de Langerhans conduisant à leur disparition totale. Par ailleurs, le traitement des rats diabétiques par l’EMRC et l’EMBV a montré un effet anti-hyperglycémiant en améliorant tous les paramètres physiologiques et biochimiques approximativement à leurs niveaux normaux et surtout une activité cytoprotectrice vis-à-vis le pancréas en préservant la capacité de la sécrétion d'insuline

En conclusion; l’EMRC et l’EMBV sont doués d’une activité antidiabétique et antioxydante remarquables. De ce fait ils peuvent constituer une ressource naturelle pour les futures études sur le diabète sucré ses complications