Résumé:
Cette thèse analyse l’influence des activités humaines sur la qualité des eaux de surface et des sédiments dans le bassin versant de l’oued Seybouse, situé entre les wilayas de Guelma et Annaba, au nord-est de l’Algérie. Ce bassin, fortement sollicité par l’agriculture, l’industrie et l’urbanisation, subit une pollution notable, notamment par les métaux lourds, en raison des rejets directs ou diffus issus des différentes activités anthropiques.
L’étude repose sur des prélèvements systématiques d’échantillons d’eau et de sédiments, effectués à différentes périodes et à divers points stratégiques du bassin. Ces échantillons ont été analysés selon des méthodes physico-chimiques et hydro-chimiques afin d’évaluer la concentration de six métaux lourds principaux : le fer (Fe), le cuivre (Cu), le zinc (Zn), le plomb (Pb), le nickel (Ni) et le cadmium (Cd). Ces éléments ont été choisis pour leur toxicité, leur persistance dans l’environnement et leur tendance à se bioaccumuler dans les écosystèmes aquatiques.
Les résultats ont été traités à l’aide d’outils géomatiques et statistiques, permettant de cartographier la répartition spatiale des polluants, d’identifier les zones critiques, et de modéliser les liens entre la pollution observée et les pressions anthropiques. L’étude met également en évidence le rôle des sédiments en tant que réservoirs de contaminants, susceptibles de relarguer les métaux lourds dans la colonne d’eau en fonction des conditions hydrologiques.
Le régime climatique méditerranéen de la région, marqué par de fortes amplitudes saisonnières entre sécheresse et précipitations intenses, influence de manière significative les dynamiques de transport, de dilution ou de concentration des polluants dans le bassin. Cette recherche adopte une approche intégrée, combinant observations de terrain, analyses en laboratoire, traitements statistiques et modélisation spatiale, afin de caractériser avec précision l’état de la pollution métallique dans les milieux aquatiques du bassin de l’oued Seybouse.