Résumé:
L'utilisation massive des matériaux cimentaires fait de l'industrie de la construction le principal
facteur de l'épuisement accéléré des ressources naturels. Pour atténuer l'impact
environnemental, une solution prometteuse consiste à incorporer des déchets comme les pneus
usagés dans ces matériaux cimentaires.
Cette approche présente un double bénéfice : elle permet de valoriser les pneus en caoutchouc,
réduisant ainsi la pollution liée à leur abandon, tout en améliorant les propriétés techniques des
matériaux de construction.
Le caoutchouc recyclé, sous diverses formes (poudre, granulés, copeaux, fibres), peut remplacer
partiellement le ciment, le sable et le gravier. L'ajout des particules de caoutchouc rend le béton
plus ductile, plus résistant aux chocs, et un meilleur isolant thermique et acoustique, tout en
étant plus léger. Ces avantages sont particulièrement utiles pour les structures légères, les
infrastructures exposées aux chocs (dynamiques ou sismiques), et celles qui nécessitent une
bonne isolation sonore ou thermique.
Cependant, le principal défi est la faible adhérence entre le caoutchouc (hydrophobe et inerte)
et la pâte de ciment. Cette mauvaise adhérence peut réduire les performances mécaniques des
matériaux cimentaires. Pour résoudre ce problème, les recherches actuelles se concentre sur la
compréhension des interactions entre ces deux matériaux, et sur le développement des
techniques pour améliorer leur liaison. Cela inclut le traitement de surface des granulats de
caoutchouc, l'ajout d'agents d'adhérence ou l'optimisation des formulations.
C'est un domaine de recherche très dynamique et prometteur pour le développement des
matériaux cimentaires plus écologiques, garantissant ainsi leur rôle durable dans la construction
de demain.