Résumé:
Ce travail rentre dans le cadre d’un test de lutte biologique contre Fusarium oxysporum responsable de la pourriture des racines des tomates, par l’utilisation des souches rhizosphèriques, 43 souches appartenant au groupe des actinomycètes filamenteux et 17 souches appartenant au groupe des Pseudomonas spp. fluorescents. L’évaluation in vitro de l’activité antifongique des souches rhizosphèrique est étudiée sur le milieu PDA par la technique des cylindres d’agar pour les actinomycètes filamenteux et la technique des stries pour les Pseudomonas
spp. fluorescents. L’extraction du principe actif de la souche la plus prometteuse des actinomycètes (MR5) est réalisée par rota-évaporation par l’utilisation de deux solvants, le dichlorométhane et le chloroforme, l’évaluation de l’activité de ces extraits est réalisée sur le milieu PDA. La séparation des molécules bioactives est effectuée par une chromatographie en couche mince par le chloroforme/méthanol comme système de migration à différents rapports. L’évaluation des spots obtenus est étudiée par bio-autographie directe sur milieu PDA. L’identification des deux souches les plus prometteuses des Pseudomonas sp est réalisée par galerie api 20 ne. Pour les souches des actinomycètes filamenteux, 04 souches possèdent une activité inhibitrice avec un maximum de 54,11% pour la souche MR5. Une activité inhibitrice est enregistrée avec toutes les souches de Pseudomonas sp avec un maximum de 47,64 et 33,52% avec les souches T3 et T2 respectivement, ces deux souches sont classées phénotypiquement comme Pseudomonas
fluorescens. Les deux extraits de la souche MR5 ont une activité inhibitrice importante avec des pourcentages de l’ordre de 48 et 50% pour l’extrait chloroformique et dichlorométhanique, respectivement. Par bio-autographie, une activité inhibitrice est observée avec 03 spots, deux issus de l’extrait chloroformique avec des pourcentages d’inhibition de 32 et 36%, et un issu de l’extrait dichlorométhanique avec une inhibition de l’ordre de 35%. Ce travail a permet la mise en évidence, in vitro, de l’activité anti-phytopathogène de quelques souches rhizosphèriques et la purification partielle des molécules bioactives, de ce fait il est souhaitable d’étudier leur effet directement sur les plantes et de purifier et d’identifier les molécules séparées.