Résumé:
Les échecs thérapeutiques et les coûts de plus en plus élevés des traitements des infections dues aux bactéries résistantes
appellent à trouver d’autres alternatives de soins. Ce travail a été initié dans le but d’évaluer l’activité antibactérienne de
l’extrait méthanolique de l’ail (Allium sativum L) sur des souches isolées de patients.
L’analyse phytochimique sur le matériel végétal broyé a permis de mettre en évidence la présence des métabolites
secondaires : les saponosides, les alcaloïdes, les tanins, les flavonoïdes, les stérols et terpènes ainsi que l’alliine qui est
le précurseur de l’allicine par chromatographie sur couche mince.
L’extrait méthanolique a été obtenu par macération en utilisant le système solvant méthanol/eau. Cette extraction a
permet d’obtenir un rendement de 08,47%.
Quantitativement, l’évaluation du contenu des polyphénols totaux en adoptant la méthode de Folin-Ciocalteu révèle la
présence des quantités moyennement importantes en polyphénols. De même, les flavonoïdes ont été do sés par la
méthode d’AlCl3 ce qui nous mène à conclure que cette plante contient une quantité considérable de flavonoïdes.
Les méthodes de la diffusion en milieu gélosé et en milieu liquide ont été utilisées pour tester l’activité antibactérienne
de l’extrait méthanolique et la détermination de la CMI et de la CMB. Les différents tests ont été effectués sur sept
souches dont deux sont des souches de référence. Les concentrations minimales inhibitrices de l’extrait varient entre 1/8
et 1/2 et les concentrations minimales bactéricides entre 1/4 et 3/2. La plus faible valeur de CMI et de CMB a été
observée avec S. aureus tandis que la plus grande valeur de ces mêmes paramètres a été obtenue sur E.coli . Cet extrait a
exercé une activité bactéricide sur la plupart des souches testées à l’exception Morganella morgani . Ceci pourrait
justifier l’utilisation d’Allium sativum dans le traitement de diverses infections.
