Résumé:
Le besoin d’un pays en ressources hydriques augmente proportionnellement à ses exigences économiques et bien sûr à sa démographie. La mobilisation de l’eau à des fins multiples comme l’AEP, l’irrigation, l’industrie ou la production d’énergie nécessite un stockage au préalable dans des réservoirs comme les retenues collinaires ou les barrages.
Ce travail de Master a pour objet l’étude du barrage de Bouhamdane, localisé dans la wilaya de Guelma, dans le nord-est de l’Algérie. L’Oued Bouhamdane, qui alimente le barrage, fait partie du grand bassin-versant de la Seybouse.
Notre objectif est tout d’abord de quantifier les différentes pertes en eau qui affectent le barrage, qu’elles soient liées directement au fonctionnement du barrage en lui-même, ou à des gaspillages de la ressource au cours de sa distribution (fuites dans les réseaux d’eau potable, techniques d’irrigation inadaptées). Les données utilisées dans le cadre de cette étude, fournies par l’ANBT de Guelma, proviennent du bilan hydraulique du barrage durant une période de 28 ans.
Parmi les principales pertes en eau identifiées en amont, l’évaporation, particulièrement marquée en été, entraîne la perte d’environ 1400 mm/an, soit un total annuel de plus de 5 ,04 hm³, sur une capacité total maximale de 185 hm3 (en 2004). Les pertes liées à l’envasement sont évaluées à 0,5 % par an (la perte de capacité atteignait 7,8 % en 2004).
La réduction des volumes de pertes en eau représente donc un enjeu majeur qui s’inscrit pleinement dans la politique de développement durable. Pour cela, nous avons donné des solutions possibles pour réduire ces pertes (le dragage de la retenue qui permet de diminuer l’envasement, la végétalisation des berges, la surélévation des digues, l’entretien strict des réseaux d’AEP, le choix de techniques d’irrigation économes en eau).