Résumé:
De nombreuses régions dans le Monde sont touchées par le problème du stress hydrique, défini comme le cas où la demande en eau dépasse la quantité disponible. Dans le cadre de ce Master, nous nous sommes intéressés à la situation dans la wilaya de Guelma. Nous avons donc récolté un maximum de données concernant le climat, les usages agricoles de l’eau, la démographie ou le réseau AEP.
Nous avons constaté que la wilaya de Guelma, située au nord-est de l’Algérie, se caractérise, selon les années, par un climat de type tempéré ou semi-aride, avec une moyenne de température d’environ 18°C et des précipitations proches de 570 mm. Mais nous avons également observé une forte variabilité entre les années, ainsi qu’une légère augmentation des températures moyennes (0,5 °C en l’intervalle de 30 ans).
La wilaya de Guelma est une région à vocation agricole, ce qui explique que la plus grande partie de l’eau est consommée par l’agriculture, avec des surfaces irriguées en constante augmentation. La population quant à elle a fortement augmenté (+ 80 % en l’espace de 35 ans), notamment en milieu urbain, et continue actuellement de croître (+ 1,5 % / an). L’approvisionnement en eau des zones urbaines de Guelma se fait essentiellement à partir du barrage de Bouhamdane, dont le taux de remplissage est actuellement très faible.
Cette situation explique donc l’état chronique de stress hydrique : forte variabilité climatique associée à un changement climatique (températures en hausse), pression démographique importante, approvisionnement en eau souvent déficient, mauvais état général des réseaux d’AEP.
Mais l’Algérie n’est pas un cas unique. En effet, la situation dans les pays voisins et dans de nombreux pays du monde est similaire, mais cependant des solutions sont envisageables à court et moyen terme, comme l’amélioration de la gestion des réseaux, le recyclage des eaux usées ou la diversification des sources d’approvisionnement (ex : dessalement de l’eau de mer).