Résumé:
Si l'évolution permanente des villes témoigne de leur vitalité, elle n'en demande pas moins d'être anticipée et maîtrisée à travers une stratégie réfléchie.
Aujourd'hui, la reconstruction de la ville sur la ville apparaît comme un nouveau principe d’urbanisme à travers lequel on pense à reconquérir les villes dans leurs espaces les plus anciens. Cette reconquête peut être planifiée issue d’initiative publique ou spontanée de la part des acteurs privés.
Le tissu colonial de la ville d’Guelma est dans ce sens un espace d’action pour ces maîtres d’ouvrages. Le renouvellement de ce tissu est déjà amorcé, à travers des projets de démolition-reconstruction ponctuels. Chaque année les demandes de permis de démolir enregistrés par les services d’urbanisme ne cessent de s’accroitre.
Les personnes ayant soumis les demandes de permis de démolir sont majoritairement des propriétaires privés de constructions individuelles datant de l’époque coloniale.
Cette forme de renouvellement implicite, qui se manifeste spontanément comme une conséquence du mécanisme de l’offre et de la demande, et qui correspond finalement à un processus de transformation de la ville en devenir, est lié à une intervention spontanée du « privé », du propriétaire foncier, qui rebâtit sa propre parcelle.
Notre étude s'intéresse essentiellement à l'architecture domestique en particulier à
l'habitat sous forme de lotissement colonial.
Notre travail ne se limite pas à énoncer les types des mutations urbaines et
architecturales qu'a subis ce centre-ville mais surtout de mettre en exergue les qualités
architecturales et urbaines de ce type de centre-ville et ses potentialités ainsi que
l'identification des enjeux et des facteurs qui interviennent et provoquent cette évolution