Thèses en ligne de l'université 8 Mai 1945 Guelma

Le parcours historique de la psychopathologie en Algérie

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dc.contributor.author بن عيسى, فريدة
dc.date.accessioned 2020-05-15T22:37:05Z
dc.date.available 2020-05-15T22:37:05Z
dc.date.issued 2018-11-05
dc.identifier.uri http://dspace.univ-guelma.dz:8080/xmlui/handle/123456789/7566
dc.description.abstract S’intéresser à la santé mentale d’une société donnée, c’est forcement s’intéresser à la prise en charge de ses pathologies mentales et psychiques. Par notre contribution, nous voulons dresser l’historique de l’évolution de la notion de la santé mentale qui est étroitement liée à la psychopathologie. Un parcours historique de la notion de maladie mentale ou trouble psychologique est tres particulier, vu les étapes par lesquelles elle a cheminé. Jadis, la société traditionnelle prenait en charge tout le malaise psychologique en charge. Des pratiques étaient établies inspirée d’un héritage culturel et de la religion musulmane. A titre d’exemple, dans la région de Constantine, la pratique El Nachra, qui « renvoie à une thérapie dont l’articulation intuitive d’étapes et de rituels appelés à être périodiquement renouvelés, est supposée procurer à la malade la guérison recherchée. » (Chelbi, 2002) est une ancienne pratique propre aux femmes souffrant de problèmes psychologiques. Ces derniers se rapprochent des symptômes hystériques et les rites de la Nachra ont un pouvoir d’abreaction. Par ailleurs, et dans toutes les régions algérienne, Le taleb ( le gueresseur) était l’acteur principal dans la prise en charge des troubles psychologique, que ce soit pour les enfants , les femmes ou les hommes. Vu le mode de vie des algériens à cette époque, les maladies psychologiques n’étaient pas très complexes ni semblables à celles de nos jours. La littérature écrite (Dib M, Feraon M) et la littérature orale rapportent que la personne qui souffrait de délire et hallucination, appelé de nos jours psychose était considéré comme une personne bénie. « فيه البراكة ». Durant la colonisation française, les choses ont empiré, une psychiatrie coloniale a vu le jour, avec l’instauration d’idées racistes et xénophobes. Elle était inaugurée par le psychiatre Moreau de Tours qui a affirmé que la maladie mentale est fortement tolérée au Maghreb musulman, et ce, du fait du climat et de la pratique de l’Islam.( F Fanon, ). En 1896, le psychiatre Meilhon, a publié l’aliénation mentale chez les arabes ou il explique que le trait dominant de la folie des arabes est leur tendance à la violence. (Laoudj Mabrouk l(el-watan du 30/11/2010) Dans cette situation de mépris et de racisme, la population algérienne est accrochée à ses traditions et ses pratiques traditionnelles chapoté par le taleb. Mais, la vie des algériens n’est plus simple comme avant. La maltraitance, l’injustice, la pauvreté, la famine, les maladies …… La guerre de la libération (1956), les maux de la population ont diversifiés, F. Fanon (1961) parle des conséquences psychopathologiques de la guerre et de la torture. Dans son livre les damnés de la terre, Fanon évoque les différents troubles psychologiques engendrés par la terreur, la souffrance, la torture et la mort. Apres l’indépendance, les blessures sont restées ouvertes, les traumatismes de la guerre de la libération et les souffrances engendrées par la colonisation française n’ont jamais été pris en charge. Après l’indépendance La société algérienne était en pleine mutation, l’exode rurale, le passage accéléré de la vie paysanne à la vie citadine, l’évolution démographique, la scolarité des enfants et le travail de la femme. Tous ces changements n’étaient pas sans conséquences. Bien que la psychiatrie commence à s’imposer et à prendre en charge les maladies mentales lourdes (psychoses, nevroses), le recours à la pratique de la thérapie traditionnelle est resté toujours présent dans les soins. Un nouveau syndrome est apparu après les années 90 et la décennie noire, le PTSD (psycho trauma). Une nouvelle entité clinique s’est introduite, le corps universitaire et médicale (médecins, psychiatres et psychologues…) et dans l’urgence s’étaient formés. Nous pouvons dire que la psychopathologie a bien suivi le développement et les mutations de la société. D’autres événements traumatiques ont suivi, comme les inondations, le séisme. Actuellement, la société algérienne vit dans un autre climat anxiogène (violence de tous types, crimes, délinquance, viol et meurtre des enfants..) où nous observons des problèmes psychologiques récurrents (qui se répete). Dans ce nouveau contexte psychopathologique, certes, les acteurs de la santé mentale interviennent avec un diagnostic (identifier) les troubles psychologiques selon les critères reconnus par la communauté scientifique internationale (DSM, CIM10….) et proposent des psychothérapies adéquates. Mais, la société garde ses représentations sociales de la maladie mentales et des problèmes psychologiques soumises à la « logique traditionnelle » et le recours à des thérapies soutenues par le coran et des croyances et qui sont mieux tolérées par la société, (le malade dans ce cas est vu comme victime). Peut-on dire que la société a ses propres registres d’explication dans le domaine de la psychopathologie ? Dans les pratiques actuelles, El Roukia a la part du lion dans l’interprétation et dans la prise en charge. Le mal vient de l’extérieur, on n’est pas très loin de la pensée magique. en_US
dc.language.iso other en_US
dc.publisher université 8 mai 1945 guelma en_US
dc.subject Le parcours historique - la psychopathologie en Algérie en_US
dc.title Le parcours historique de la psychopathologie en Algérie en_US
dc.type Article en_US


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