Résumé:
La pluie est un phénomène aléatoire par nature. Bien que la météorologie sache en prévoir
l’occurrence à plus ou moins brève échéance, il demeure impossible d'en connaître à l'avance
la durée, le volume et l'intensité. L'enregistrement d'une pluie par un pluviographe permet
d'obtenir l'ensemble de ces données et le hyétogramme i(t). Un tel hyétogramme est
indispensable pour appréhender les phénomènes de ruissellement pluvial : il servira comme
valeur d'entrée dans les modèles.
Les événements pluvieux les plus critiques du point de vue hydraulique pour les réseaux
d'assainissement sont essentiellement les événements de type orageux, qui sont par nature très
localisés et qui ont donc une probabilité très faible de se produire là où se trouve un
pluviographe. Il résulte de ces deux constatations que, bien souvent, les données
pluviométriques locales sur un réseau d'assainissement sont rarement suffisantes, tant en
durée d'enregistrement qu'en fiabilité et en précision pour pouvoir faire fonctionner et ajuster
des modèles. On a donc été amené à établir des pluies fictives, appelées « pluies de projet »,
définies par un hyétogramme synthétique et statistiquement équivalentes aux pluies réelles,
bien que jamais observées. La pluie de projet vise ainsi à représenter, par un événement
unique, les caractéristiques d'une pluviométrie locale qui affecte le réseau d'assainissement
étudié.
Il existe différentes méthodes d'élaboration des pluies de projet, toutes fondées sur une
analyse statistique des événements pluvieux réels. Les données de base sont les courbes IDF
(Intensité - Durée - Fréquence). Il importe pour cela que les courbes IDF soient établies à
partir de données disponibles sur de longues périodes. C’est dans cette optique que s’inscrit ce
travail. Il s’agit dans un premier temps de construire les courbes IDF pour le bassin de
Guelma, et par la suite établir les pluies de projets correspondantes.