Résumé:
Le traitement des eaux par les plantes macrophytes est une technique d’épuration qui
prend de l’ampleur de jour en jour du fait qu’elle possède l’avantage d’être économique,
propre et non polluante.
L'objectif de la présente étude est de tester la capacité épuratoire du Phragmites
australis (roseau), qui est une plante macrophyte jouissant de potentialités épuratoires et d’un
pouvoir d’absorption des contaminants, et de mettre en évidence ses potentialités à épurer une
eau usée prise dans un oued proche d’une zone industrielle où les rejets risquent de contenir
des substances nuisibles à l’environnement tel que les métaux lourds.
Le dispositif expérimental utilisé est constitué de 3 bacs de 100 litres chacun, remplis
sur une épaisseur de 10 cm de gravier surmontée par une couche de sol (limono-argilosableuse)
de 40 cm d’épaisseur. Dans ces bacs sont plantés de jeunes tiges de roseaux avec
une densité maximale.
Le suivi des performances épuratoires du système à roseau montre que ce dernier
assure une élimination de la charge organique (MES : 95,45 %, DCO : 90,90 %) et fournit des
eaux épurées claires et limpides.
Le fer (Fe) subit également un abattement dans sa concentration à la sortie du système
pour un temps de séjour très court (Fe : 91,22 %).
Les résultats obtenus confirment la capacité globale du dispositif conçu à traiter des
rejets industriels (eaux usées) afin de minimiser la pollution et les risques sanitaires