Résumé:
Depuis l’aube des temps, l’homme a fait du renforcement des sols par
inclusions, mais les progrès décisifs dans ce domaine ne datent que de quelques
dizaines d’années lorsque la technique est passée à un dévloppement industriel
avec des inclusions métalliques, puis géosynthétiques et des applications aussi bien
en remblais qu’en déblais. La Terre Armée est une technique relativement récente
mise au point et brevetée par Henri Vidal. Le premier mur a été construit en 1965
dans les Pyrénées, mais l’utilisation importante de la terre armée dans les projets a
commencé en 1968 et 1969, avec la construction de l’autoroute Roquebrune-
Menton. Depuis, la technique s’est largement développée et son utilisation est très
fréquente pour la construction d’ouvrages de soutènement et de culées de pont.
Les années 80 du siècle passé ont vu se dévloppér des outils de
modélisation numérique très puissants en même temps qu’augmentaient
considérablelent les capacités des ordinateurs . C’ést ainsi qu’il est possible à
l’heure actuelle de simuler numériquement la totalité d’un ouvrage dans toute sa
complexité et sous divers types de sollicitations.
L’étude de la stabilité des ouvrages de soutènement en Terre Armée joue un
rôle très important dans leur dimensionnement. Dans ce but, on distingue
généralement la stabilité interne et la stabilité externe. Pour construire des
ouvrages de soutènement plus fiables et stables, on doit alors vérifier ces ouvrages
vis-à-vis des différentes possibilités de défaillance (mécanismes de rupture). Pour
cela, il existe en général deux méthodes, la méthode classique à la rupture et la
méthode numérique. Ces deux méthodes sont utilisées et confrontées dans notre
travail pour vérifier la stabilité d’ensemble interne des murs de soutènement en
Terre Armée. Dans ce but, trois modèles mécaniques ont été étudiés
analytiquement, afin de trouver le modèle le plus défavorable. Une étude par
simulation numérique par le code FLAC2d a été ensuite entamée pour valider les
résultats obtenus par la méthode à l’équilibre limite. Les études compraratives
effectuées ont montré que le modèle de rupture mixte est le plus défavorable.