Résumé:
Cette étude vise à améliorer le processus d’extraction de la semoule de blé en appliquant
la séparation électrostatique pré et post-mouture. Avant mouture, la séparation électrostatique sert
à purifier le blé en éliminant les résidus de la récolte, mélangés avec les grains de blé. Après
mouture, la séparation électrostatique est appliquée afin d’augmenter le taux d'extraction de
semoule de blé dur par le recyclage du son de blé, qui jusqu’à ce jour constitue un sous-produit
issu de la mouture et du tamisage traditionnels. Le prétraitement électrostatique d’un mélange de
grains de blé dur et de résidus de récolte, a permis d’atteindre une pureté de blé supérieure à 98%.
D’autre part, l'abrasion du son de blé, suivie de la séparation électrostatique du mélange obtenu, a
permis de récupérer une quantité importante de semoule, atteignant 50 % de la masse traitée. A
l’issue de cette opération, trois fractions ont été obtenues après séparation : la semoule, le son fin
et le son relativement gros. La caractérisation électrostatique des produits séparés par la mesure de
la charge électrique et le déclin de potentiel de surface, a montré un comportement conducteur des
fractions avec une légère différence entre celles-ci en termes de préservation de la charge acquise.
Ce comportement conducteur du son de blé a conduit au choix d'un séparateur électrostatique de
type induction pour extraire la semoule résiduelle du processus de mouture classique. La
méthodologie des plans d’expériences a été utilisée pour étudier l'influence des principaux
paramètres : la haute tension appliquée, la vitesse du convoyeur et la vitesse du cylindre rotatif. Le
procédé électrostatique a été optimisé en tenant compte à la fois de la quantité et de la qualité de
la semoule récupérée, visant un taux de récupération élevé et la meilleure qualité possible.
L'analyse physico-chimique a révélé que la semoule récupérée après traitement électrostatique
était de qualité satisfaisante, contenant une teneur en cendres de 1,1 %.