Résumé:
Ce mémoire propose une lecture croisée (sociologie, philosophie politique,
psychanalyse, théorie littéraire) du roman Les Hirondelles de Kaboul de Yasmina
Khadra pour analyser la condition féminine sous le régime taliban. La première
partie décrit le système de domination fondé sur la surveillance et la terreur
(Weber, Foucault, Arendt), révélant la violence quotidienne et l'exclusion extrême
des femmes. L'étude des personnages (Zunaira, Atiq, Mussarat) souligne les effets
psychiques de l'oppression : effondrement identitaire ou résistance silencieuse. La
seconde partie interroge la banalité du mal et la soumission collective (Arendt,
Kristeva, Hamon), montrant la violence intériorisée et les tentatives de
réappropriation de la parole féminine. Le roman apparaît comme un manifeste
éthique, un espace de mémoire et de résistance intérieure.