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Le bruit dans les hôpitaux constitue un enjeu majeur, affectant le bien-être des patients, du personnel soignant et des visiteurs. L’objectif de cette étude est d’évaluer et d’optimiser le confort acoustique dans les hôpitaux à Skikda. Pour ce faire, l’EHP AbderezzakBouharra a été choisi en raison de son importance locale et régionale comme site d’investigation, et le service médical d’urologie a été retenu car il est moins fréquenté et adapté à la méthodologie des mesures acoustiques ciblées. La démarche repose sur des mesures In-Situ qui se déclinent en deux approches complémentaires : l’approche statistique, qui consiste à mesurer les niveaux sonores dans différents espaces et périodes, et l’approche d’isolation acoustique aérienne, qui évalue les performances acoustiques du bâtiment. En s’appuyant sur une analyse du contexte normatif propre à chacune de ces approches, une évaluation a été effectuée afin de déterminer le cadre d’intervention et d’identifier les principales sources de bruit. Par la suite, l’optimisation a été effectuée par des simulations acoustiques en référence aux contextes normatifs analysés et à l’aide du logiciel Ramsete® 2.7.
Les mesures In-Situ indiquent que : bien que le seuil de la norme du Code de la Construction (CC) soit respecté, les niveaux sonores à l’intérieur des espaces hospitaliers dépassent largement les normes étudiées, nationales et internationales, avec des écarts pouvant atteindre jusqu’à 36 dBA par rapport aux seuils établis par l’OMS et l’INC. Ces variations dépendent de l’occupation et des activités hospitalières, de plus, les espaces occupés présentant des niveaux plus élevés que les espaces inoccupés, ce qui confirme l’influence dominante des sources internes sur l’ambiance sonore. Par ailleurs, les niveaux extérieurs témoignent également de dépassements significatifs par rapport aux seuils normatifs nationaux et internationaux étudiés, soulignant l’impact de la pollution sonore ambiante.
L’évaluation de l’isolation acoustique met en évidence un déficit important, avec des indices R’w et DnT,winférieurs aux exigences internationales, entraînant une transmission sonore excessive entre les chambres ainsi qu’entre les couloirs et les chambres.
Plusieurs interventions ont été simulées, notamment la réduction de la surface vitrée, le passage du simple au double vitrage, le capitonnage des portes et l’installation de panneaux acoustiques. Les améliorations les plus significatives ont été obtenues grâce au capitonnage des portes (+11 dBA) et à la pose de panneaux acoustiques (+13 dBA pour une couverture de 90 %), permettant d’atteindre certains standards internationaux.
Cette étude souligne l’importance d’une approche globale de l’acoustique dans les hôpitaux algériens, intégrant l’utilisation de matériaux performants, une meilleure organisation des espaces et l’adoption de réglementations spécifiques. L’amélioration du confort acoustique contribuerait à favoriser la récupération des patients, à améliorer les conditions de travail du personnel et à réduire le stress des visiteurs, en conformité avec les standards internationaux. |
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