Résumé:
L’érosion hydrique est un phénomène variabledans le temps et dans l’espace. Elle résulte de l’effet combinéde plusieurs facteurs physiques, maispeut être aggravée par les activités anthropiques.Cette situation représente un péril, d’autant que les pertes sont irréversibles.
La quantificationetlaspatialisationde l’érosiondes solsconstituentune approche essentielle pour l’appréhension du processus à l’échelle du bassin. L'objectif visé par le travail entrepris dans le cadre de cette thèse est laprédiction des pertes de sol basée sur un modèle de pertede sol tout en intégrant des moyens de la télédétection, et des SIG.
L'érosion hydrique des sols constitue une réelle menace pour plusieurs régions dans lemonde, et l’Algérie n’échappe pas à cettemenace. L’exemple typique est celui du bassin versant d’oued Medjerda. Il s’agit de décrire la mise en œuvre d’un modèle spatialisé et quantitatif de l’érosion hydrique sur le bassin versant du bassin versant Medjerda basé sur l’équation Universelle de Perte en Sol (RUSLE), et demettre ainsi en exergue les zones du bassin versant les plus sensibles à l’érosion hydrique des sols.
L’intégration des SIG dans ce modèlea permet l’obtention d’unecarte des risques d’érosion hydrique,et ceà partir de la combinaison des cartes thématiques. En outre la prédictiondes flux de matières en suspension (MES)a été réalisée. Pour ce faire on a fait appel a la théorie de la régression multiple appliquée au couple débits solides (Qs)/débits liquides (Ql), et ceadifférentes échellesde temps. Une fonctionnalitéa étéainsi établie et l’aboutissement consiste au développement de la dite «courbes de transport sédimentaire ». L’analyse réaliséeà l’aide de la relation de puissance à différentes échelles temporelles a permis d’appréhender le comportement des paramètres du modèle choisi. L’utilisation de la courbe d'évaluation des sédiments à l’échellesaisonnière a donné des résultats relativement satisfaisants, étant donné quel'erreur calculée ne produitqu’une sous-estimation de l’ordre de 10,79%. On peut donc conclure que le débit liquide et le débit solide saisonnier sont fortement liés. Dés lors on peut affirmer que la meilleure fonctionnalité est obtenue à l’échelle saisonnière.
Enfin grâce à l’application du modèle PISA l’envasement annuel du barrage Ain Dalia et du barrage foum El Khanga a pu être estimé.
