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En raison du changement climatique mondial, la réduction des émissions de carbone est devenue un enjeu crucial. Depuis la signature de l'Accord de Paris en 2015, l'attention mondiale portée aux contre-mesures contre le réchauffement de la planète s'est intensifiée, compte tenu des menaces majeures que représentent les changements climatiques pour les sociétés humaines, principalement dues à la consommation d'énergie et aux émissions de gaz à effet de serre. Le secteur du bâtiment se distingue comme l'un des principaux contributeurs à ces émissions, en particulier en milieu urbain. Cette réalité souligne l'importance cruciale d'adopter une stratégie bas carbone dans le processus de projet architectural afin de réduire son impact environnemental significatif.
Dans cette étude, nous examinons le cas d'un bâtiment tertiaire, un complexe touristique situé à Guelma (Algérie), caractérisée par un climat tempéré méditerranéen avec des étés chauds et secs. Ce travail se focalise précisément sur l’évaluation de l’empreinte environnementale des divers matériaux de construction et des assemblages utilisés dans l'enveloppe du bâtiment. L'objectif principal consiste à évaluer, analyser et suggérer des scénarios qui permettent de diminuer les impacts environnementaux du bâtiment sans compromettre son confort, dans le but d'atteindre une meilleure performance énergétique et d'assurer un meilleur comportement thermique et environnemental pour avoir un bâtiment bas carbone.
Nous avons utilisé la méthode d'évaluation environnementale de l'Analyse de Cycle de Vie, conforme aux normes ISO 14040 à 14044, pour examiner notre étude sur une période de 80 ans, couvrant les quatre phases du cycle de vie du bâtiment (construction, exploitation, rénovation et démolition). Pour ce faire, nous avons utilisé le logiciel Pléiades, qui intègre un moteur de calcul de Simulation Thermique Dynamique (STD) pour modéliser les comportements énergétiques du bâtiment et de ses équipements. De plus, nous avons utilisé l'outil ACV Equer pour évaluer les 12 indicateurs environnementaux en nous appuyant sur la base de données Ecoinvent.
Pour réaliser cette étude, nous avons évalué l'énergie requise et les impacts environnementaux engendrés par notre cas d'étude à chaque étape de son cycle de vie. Nous avons ensuite déterminé la phase la plus critique du point de vue environnemental, ainsi que son contributeur ayant une influence significative sur le comportement énergétique et, par conséquent, sur le comportement environnemental. Nous avons étudié différents scénarios d'amélioration pour évaluer leur impact sur le bâtiment, comparant les résultats au cas initial. Ces scénarios incluent le type de vitrage utilisé pour les fenêtres, les matériaux d'isolation biosourcés et l'intégration des énergies renouvelables. Grâce à cette méthode, nous avons pu mesurer l'efficacité de diverses améliorations visant à augmenter l'efficacité énergétique du bâtiment, ce qui entraînera une réduction de son impact environnemental.
Les résultats indiquent que la phase d'utilisation de notre cas d’étude représentait 94,02 % de l'ensemble des impacts environnementaux. L’application des scénarios basés sur une stratégie bas carbone, telles que l’installation des fenêtres en PVC à triple vitrage peu émissif argon, l'utilisation d'isolants biosourcés (la laine de chanvre et le liège) et l’intégration des énergies renouvelables, peuvent réduire les besoins énergétiques de la chambre à 50 %, et diminuer les impacts environnementaux à 35.88 % par rapport à la situation initiale. Les changements radicaux vers l'utilisation des matériaux biosourcés et la production d'énergie renouvelable représentent des opportunités ciblées pour résoudre le défi climatique à venir. |
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