Résumé:
Ce travail de thèse tourne autour l’habitat évolutif comme une réponse à la nécessité de l’implication du citoyen dans la construction de son habitat, ainsi qu’une réponse à la crise de logement en Algérie. Cette expérience nationale a était très courte et peu après le lancement, elle était la décadence. Une fois les logements évolutifs sont mis en exploitation, aucune étude post-occupationnelle n’a était faite par les maitres d’ouvrage pour évaluer le degré de satisfaction des usagers, pour cela ce travail de thèse supposant qu’une évaluation des logements après leur usage pourrait faire sortir un tableau de bord. La problématique énoncée dans ce travail est de comprendre comment on est arrivé à un cadre informel ? Et est-ce que l’usager est satisfait de ce cadre de vie informel ?
La méthode utilisée dans cette recherche est l’évaluation post-occupationnelle « Post Occupancy Evaluation » ;qui va nous permettre de comprendre les comportements participatifs des usagers, évaluer la performance de l’habitat évolutif et pour faire un diagnostic sur la satisfaction des usagers en se basant essentiellement sur leurs impressions et leurs perceptions ainsi que leurs espaces de vie. Le premier niveau d'investigation : Évaluation subjective : entretiens avec les habitants, avec une grille d’observation tirée de « Guide to POE » par the Higher Education Funding Council for England (HEFCE). Le questionnaire de Building Use Studies méthodologie sous licence de l’entreprise anglaise BUS le tout avec un échantillon de 125 logements évolutifs.Des mesures in-situ sur le terrain pour relier les données de performance physique aux réponses des résidents. Les données fournies dans cette étape sont utilisées pour la validation du modèle de simulation. Cette dernière menée sur quatre logements évolutifs. L'objectif de cette étape est de maximiser les performances de la lumière du jour, d'augmenter le bien-être thermique des occupants des logements et d'optimiser la qualité de la conception avec des solutions et des améliorations.
Les résultats montrent qu’une grande majorité constitue des ménages à grande taille. L’analyse des transformations nous a permis de constater que l’extension informelle (horizontale ou verticale) est la plus dominante dans notre cas d’étude que l’extension formelle. Une minorité des logements évolutifs sont encore à leur état brut. Presque la majorité des résidents propriétaires avaient transformé leurs maisons (93.2%).
Malgré les modifications effectuées après occupation, nous avons constaté que dans certains cas les habitants transformaient leurs logements « post-occupation ». Dans l’absence du pouvoir public et d’accompagnement professionnelle.Toutefois, nous avons trouvé que la majorité des résidents étaient satisfaits de cette formule d’habitat par rapport aux autres formules, et qu’ils étaient satisfaits de leur participation dans la construction du leur logement évolutif.
Nos résultats mettent en évidence plusieurs implications. Comme la conception initiale, qui ne prend pas en considération l’orientation de la maison, la largeur des rues, l’adéquation des systèmes de chauffage, les maisons profondes et les problèmes d’intimité.