Résumé:
Notre temps est le temps inhumain où les guerres identitaires dominent la scène. Que peuvent auteurs et philosophes contre ce Tsunami de violence et de haine, ils n’ont que l’espace de leurs textes pour nager contre ce courant dévastateur, car ils possèdent le verbe et le pouvoir d’affronter sur leurs barques de fortune le déluge de la mondialisation. Doit-on accepter d’être des citoyens du monde au risque de se diluer dans la masse planétaire et de perdre nos spécificités culturelles, ou de se recroqueviller sur soi et de vivre à l’écart de la modernité ou se braquer dans la violence ? Ce sont les questions cardinales que Maalouf tente de nous faire découvrir dans la majorité de ses textes et plus particulièrement dans Les Echelles du Levant, de la nécessité d’existence d’êtres cosmopolites ou frontaliers comme il plait à Maalouf de les qualifier, capables de jouer le rôle d’intercesseurs en faveur du dialogue et de l’ouverture sur l’autre.