Résumé:
Dans ce travail de recherche, on vise à étudier la faisabilité de fabriquer un nouveau ciment
composé ou une partie de clinker est substituée par la poudre issue de broyage des déchets de
verre, de brique et de laitier de haut fourneau. Le taux de substitution a été fixé à 20% de la
somme des trois déchets. Après la préparation des échantillons, on a procédé aux essais de
caractérisation selon les normes en vigueurs à savoir la caractérisation chimique, physique et
mécanique.
L’étude rhéologique des nouveaux ciments est limitée par la disponibilité des essais. Sur pate
pure de ciment, on a réalisé l’essai de consistance, les temps de prise (début et de fin de prise)
tandis que le test d’étalement, et la mesure de la masse volumique apparente à l’état frais sont
effectués sur des mortiers normalisés confectionnés à base des ciments préparés.
Les résultats trouvés montrent que les nouveaux ciments présentent des masses volumiques
inferieur à celle du ciment de référence (0%) ajout. La plupart des nouveaux ciments ont
enregistré des temps de début de prise très proches mais des temps de fin de prise variable.
Ces derniers sont largement influencés par le type d’ajout dominant :la poudre de brique
contribue à l’accélération du temps de prise et absorbe une quantité plus importante d’eau de
gâchage que la poudre de laitier et du verre.
A l’état durci, les mortiers préparés à base des nouveaux ciments se caractérisent par une
structure plus dense que celle de l’échantillon de référence, ce qui influe directement sur les
différentes performances du matériau. Les poudres des déchets choisis contribuent de manière
différente en termes d’activité pouzzolanique ce qui rend l’interprétation des résultats
difficile. Finalement, on propose la composition suivante : 75% du clinker, 5% de brique,
7.5% de laitier, 7.5% de verre et 5% de gypse.
Cependant, il convient de noter qu'une étude approfondie de microstructure est nécessaire
pour mieux comprendre le comportement de ces ajouts au sein de la matrice cimentaire.