Résumé:
La ventilation naturelle constitue la mesure passive permettant d’assurer une qualité d’air et un environnement intérieur sain et confortable en toute saison. Elle aboutit à abaisser la température interne, à évacuer l’excès d’humidité et à rafraichir l’air en éliminant ses polluants.
L’environnement intérieur au niveau des bâtiments résidentiels collectifs situés à la cité Guehdour Tahar-Guelma contiennent divers types de contaminants qui menacent l’intégrité et la salubrité de ces bâtiments ainsi que le bien-être et la santé de leurs occupants.
En cela, notre contribution s’attèle à établir une analyse empirique recueillie notamment de la parole d’habitants qui est une approche subjective liée aux ressenties des occupants dont le but de qualifier l’environnement intérieur des logements étudiés en cernant les différents problèmes liée à la pollution intérieure (les concentrations de contaminants à l'intérieur, les pratiques de ventilation des résidents, les perceptions sensorielles de la qualité de l'air intérieur et du confort sanitaire). Ainsi que des mesures Indoor In-situ des paramètres caractérisant la QAI (Température, Humidité relative, Vitesse de l’air, et la concentration en C02) à l’échelle des bâtiments résidentiels de la cité en question afin de faire ressortir les déterminants de la QAI. Cette phase d’étude impliquait le recrutement de cinq (5) logements. La partition du mesurage s’échelonne selon trois périodes dans une même journée : le matin à 9h, l’après-midi à 13h et le soir à 19h, dont la détermination des journées types « design days » a été faite sur la base des données météorologiques enregistrées sur plusieurs années réelles (2010-2021) pour la région de Guelma, et qui sont : Le 1, 2, 3,4 et le 5 Aout 2021 pour la saison chaude. Et le 15, 16, 17, 18 et le 19 janvier 2022 pour la période froide. En ajoutant à cela la réalisation d’un travail de simulation numérique qui avait nécessité le développement dans un environnement algorithmique d’un modèle de simulation CFD (code butterfly plugin) sous les conditions métrologiques estivales et hivernales de la ville en question, afin d’étudier le comportement du système de ventilation naturelle existant et son efficacité. Les résultats de cette étude montrent que la mauvaise QAI a des effets sur le bâtiment en lui causant des dégradations physiques, ainsi que sur le confort sanitaire et hygiénique de l’occupant en menaçant sa santé.