Résumé:
Nulle personne ne peut nier les origines populaires ou carnavalesques selon le terme de Bakhtine du roman. L’humour et l’ironie sont à cet effet deux modes énoniciatifs, qui traitent avec détachement des réalités agaçantes. Leur adoption dans les oeuvres littéraires, allège certaines situations humaines de leur gravité. En plus de leur potentiel à susciter ce qui relève exclusivement de l’humain à savoir le rire, la sympathie et le divertissement.
Ils peuvent être aussi dans le cas de notre roman une arme de dénonciation et de correction de certains aspects de la réalité sociale. C’est vers quoi tend ce travail, d’une part, à montrer l’efficacité de la critique indirecte que déploie l’énonciation ironique, et permettre d’autre part à l’auteur de L’Enfant de dédramatiser des souvenirs d’enfance bien lourds à porter.
