Résumé:
Depuis décembre 2019, la maladie à coronavirus (Covid-19) causée par le syndrome
respiratoire aigu coronavirus 2 (Sars-CoV-2) est apparue à Wuhan et est devenue par la suite
une épidémie mondiale. En l’absence de traitements reconnus efficaces contre le Covid-19,
l'Algérie a opté dès le départ pour l'hydroxychloroquine afin de traiter les patients hospitalisés.
Le but de notre étude est l’évaluation in-silico de l'activité biologique de la chloroquine et ses
dérivés vis-à-vis la protéase majeure du sars-cov-2 (Mpro). Le programme d’Autodock4.2 est
utilisé pour développer in-silico de nouveaux inhibiteurs (CQ-Br, CQ-NH2 et CQ-CH3)
potentiellement plus efficaces que la chloroquine et/ou hydroxychloroquine. Les résultats
préliminaires montrent une forte affinité du médicament hydroxychloroquine, envers de la
protéase majeure Mpro du Sars-CoV-2, par comparaison à son analogue chloroquine ; ce qui est
cohérent avec les résultats cliniques. Parmi les trois dérivés nouvellement conçus, le composé
CQ-NH2 montre une nette amélioration de son énergie d'interaction, qui passe de -7,03 (dans le
cas de CQ) à -8,11 Kcal/mole. La meilleure affinité du dérivé CQ-NH2 peut s'expliquer par la
contribution importante de l'extrémité -NH2 dans les interactions Ligand-Enzyme, ce qui rend
le dérivé CQ-NH2 un candidat potentiel en tant qu'agent antiviral. Enfin, nous suggérons de
vérifier ces résultats théoriques par des études expérimentales in-vitro et/ou in-vivo.