Résumé:
L’effacement est un roman écrit à la première personne, à travers lequel Samir Toumi tente de peindre le tourment de toute une génération post-indépendante réduite à l’oubli, suite à la glorieuse génération des pères révolutionnaires qui la précède.
Le roman raconte l’histoire d’un quadragénaire qui n’a pas de nom, se définissant seulement comme un « fils de » héritier d’une filiation pesante, celle de son père le «
commandant Hacène » un grand bâtisseur, moudjahid de la guerre de libération, qui le précède et lui emboite le pas. Vivant dans l’ombre de son père, le personnage principal désormais invisible à lui-même face au miroir, survit aux effacements de son reflet accompagnés plus tard par des effacements mémoriels qui le conduisent à souffrir d’un immense vide existentiel, rempli petit à petit par son père.
L’objet de notre étude porte sur l’analyser des conséquences du passé glorieux du père – et la société étant complice- sur le présent du personnage-protagoniste. D’abord, sur sa construction identitaire, puis, sur sa construction psychologique, tout en s’appuyant sur les recherches de nombreux théoriciens, chercheurs, sociologues, psychologues et psychanalystes.