Etude phytochimique et évaluation des activités biologiques de la plante Calligonum azel Maire du Sahara Algérien

Abstract

Ce travail s’intéresse à l’étude phytochimique et à l’évaluation des activités antibactérienne et antioxydante de l’espèce Calligonum azel du Sud Algérien appartenant à la famille des polygonacées. L’étude biologique de lazel s’inscrit dans le cadre de la recherche d’une démarche de lutte contre l’émergence de micro-organismes résistants aux antibiotiques et de prévention contre le stress oxydatif. Le screening phytochimique préliminaire de la plante révèle la présence des flavonoïdes, des saponosides, des mucilages et des tanins. L’absence d’alcaloïdes est toutefois signalée. Le dosage des polyphénols par la méthode de Folin-Ciocalteu montre que l’extrait méthanolique est riche en polyphénols (225.93 ± 14.19 mg EAG / g d’Ext). En revanche les flavonoides déterminés par la méthode au trichlorure d’aluminium ne présentent que 8,733± 0.354 mg EQ /g d’Ext. L’antibiogramme effectué avec les antibiotiques choisis révèle une sensibilité et/ou une résistance variable en fonction des souches, signalant tout fois la résistance marquée des souches bactériennes envers l’Amoxiclave attribuée à différents mécanisme de résistance acquise et naturelle chromosomique et /ou plasmidique Le test antibactérien par la méthode de microdilutions montre une concentration minimale inhibitrice équivalente à 0,039 mg/ml pour les espèces Proteus.spp (Ur), K.pneumoniae (IH), K. pneumoniae 380 (U) et K.oxytoca 325 (U). Des CMI de l’ordre de 5 mg/ml sont notés pour les souches P.aeruginosa 423 (IF), E. Coli 379 (U), E.cloacae (IF). Une CMI égale à 10 mg/ml est relevée pour P. aeruginosa 328 (IH). Le rapport CMB/CMI calculé montre un pouvoir bactéricide de l’extrait du C. azel sur les souches P.aeruginosa 328 (IH), P.aeruginosa 423 (IF), E.cloacae (IF). L’évaluation de l’activité antioxydante de l’extrait méthanolique par méthode de réduction du radical libre DPPH montre une activité anti-radicalaire élevée avec une IC50 équivalente à 0.15 µg/ml. Ce résultat conforte la capacité d’une espèce désertique à produire, naturellement, une grande quantité de métabolites antioxydants qui participent probablement à son adaptation dans un environnement extrême