Capacité des bactéries endophytes à résister aux stress abiotiques et biotiques

Abstract

La présente étude a été réalisée dans le but d’évaluer la résistance de certains isolats endophytes à différents stress abiotiques et biotiques. Quatre isolats appartenant au genre Bacillus ont été étudiés (B1, B2, B3 et B4). L’effet de la salinité, de la sécheresse, du phosphate, des métaux lourds (cuivre et cadmium) ainsi que de l’herbicide Mustang 360 S sur la croissance des isolats a été déterminé. Les exopolysaccharides (EPS) ont été dosés chez les bactéries exposées aux métaux lourds. Le stress biotique a été évalué à travers l’interaction entre les isolats endophytes et le phytopathogène Botrytis cinerea d’une part, et des bactéries environnementales d’autre part. Les isolats B1 et B4 ont présenté un pourcentage de survie de 100 % aux concentrations de 200 mM et 400 mM de NaCl. Tous les isolats se sont développés avec une charge supérieure à 1,5 × 10² UFC/ml après un stress hydrique de 8 semaines. Les Bacillus étudiés ont poussé sur le milieu Pikovskaya, avec dégradation du phosphate. À toutes les concentrations de cuivre, de cadmium et d’herbicide testées, les isolats ont pu croître avec des densités importantes (0,3 < DO < 0,8 après 10 jours de contact). Toutes les souches bactériennes produisent des concentrations d’EPS après exposition au cuivre ainsi qu’au cadmium. Le stress biotique s’est traduit par une inhibition de 100 % du mycélium de Botrytis cinerea par les quatre isolats. En revanche, aucune activité antagoniste n’a été observée entre les Bacillus et les bactéries environnementales testées. Les résultats de la présente étude indiquent que les isolats endophytes présentent une forte tolérance aux différents stress, suggérant leur utilisation dans le cadre d’une agriculture durable.