Intégration des jeunes diplômés de l’université sur le marché du travail en Algérie

Abstract

Le dividende démographique est l’accélération de la croissance économique résultant des changements dans la structure par âge de la population dus à la baisse consécutive de la fécondité et de la mortalité. Selon cet argument, les changements démographiques en cours pourraient appuyer les efforts de développement en créant des conditions propices à l’épargne, à l’investissement productif et à l’amélioration du capital humain. La fenêtre d’opportunité en Algérie est ouverte depuis plus de deux décennies. Quel que soit l’hypothèse de fécondité retenue, en 2035, la fenêtre d’opportunité sera encore ouverte. En effet, l'embauche par l'État des diplômés des institutions a cessé d’ être automatique. Malgré la mise en place de nombreux dispositifs pour la lutte contre le chômage qui a eu un effet direct sur la création d’emploi et la baisse du taux de chômage, notamment des jeunes, qui est passée de 54% en 2000 à 29,7% en 2017. Les diplômés de l’université qui arrivent sur le marché du travail sont de plus en plus confrontés à de sérieuses difficultés d’insertion professionnelle. Le taux de chômage des diplômés de l’enseignement supérieur a atteint 17,6% au mois d’avril 2017. Ce constat est essentiellement dû à l’insuffisance de l’adéquation entre le cursus de formation et les besoins des entreprises. Les jeunes optent souvent pour des filières universitaires académiques et rarement professionnelles. En effet, les universités ont proposé 6881 formations (licence + master) durant l’année scolaire 2013-2014. Seules 341 licences professionnelles et 179 masters professionnels ont été proposés. Nous essayons dans cette communication de décrire les différents dispositifs d’intégration des jeunes diplômés dans le marché du travail et identifier les principaux obstacles pour la concrétisation de l’intégration des jeunes dans l’économie nationale.