Etude parasitaire d’une population de tortue aquatique dans la région de Guelma: Cas de l’Emyde lépreuse Mauremys leprosa

Abstract

es espèces de tortues d'eau douce sont encore mal connues, et de nombreuses espèces sont en déclin. La tortue à cou rayé de Méditerranée Mauremys leprosa est une tortue d'eau douce largement répandue dans l’Afrique du Nord et à travers le détroit de Gibraltar jusqu'à la péninsule ibérique et dans le sud de la France. Cette espèce est figurée sur la liste des espèces considérées comme « vulnérables » par l'UICN. Les raisons de ce déclin sont multiples, mais elles sont liées essentiellement à la dégradation et aux changements des habitats dus aux activités humaines. L’étude parasitaire de cette population a été étudiée en milieu subhumide, dans une mare de Madjen Belahriti (Guelma, Nord-est Algérien). Les résultats obtenus montrent qu’il y a un dimorphisme sexuel dans tous les paramètres morphométriques étudiés entre les femelles et les mâles (les femelles sont plus grandes par rapport les mâles). Ces résultats suivent la même tendance du dimorphisme sexuel que d’autres populations de la même espèce. Placobdella costata (Fr. Mûller, 1846) (Hirudinida: Glossiphoniidae) c’est la seule espèce de sangsues qui parasite cette population de Mauremys leprosa. La prévalence des mâles (85,71 %) est plus importante par rapport les femelles (30 %). L’intensité parasitaire moyenne aussi est élevé chez les mâles (46,53 sangsues par tortue) par rapport les femelles (8,33 sangsues par tortue). Les mêmes résultats ont été trouvés dans d’autres populations de la même espèce. Cependant, La carapace, le plastron et la queue sont les sites de fixation les plus infectées par Placobdella costata (44,44 %). Aucune corrélation significative entre la charge parasitaire et les paramètres morphométriques des tortues.